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PIARC (Association mondiale de la Route), fondée en 1909 et composée de 125 gouvernements membres du monde entier, est le forum mondial d'échange de connaissances et d'expériences sur les routes, les politiques et les pratiques du transport routier. Dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, l'Association contribue à un développement mondial stable et durable du secteur routier et du transport.

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7 Questions à Roberto Arditi, Président du comité technique C.1 de l'AIPCR

Marrakech (Maroc), 6 avril 2017

Roberto Arditi

·Pourquoi votre comité a-t-il choisi le Maroc comme lieu de réunion pour sa réunion et son atelier international sur la sécurité routière ?

Dans le cadre de ses fonctions statutaires, l'Association mondiale de la Route gère le « Programme de séminaires internationaux de l'AIPCR » depuis 1999. Cela vise à renforcer sa présence dans le monde entier, à être plus réceptif aux besoins des pays en développement et des pays à économie en transition, et à rendre les résultats du travail de l'Association plus largement connus dans ces pays.

L'événement AIPCR prévu à Marrakech a été le premier atelier de l'AIPCR axé sur la discussion du Manuel de sécurité routière (RSM). Il a bénéficié de la contribution des experts marocains et des experts de l'AIPCR directement impliqués dans l'évolution du RSM.

·Comment le Maroc contribue-t-il à cet objectif de l'AIPCR ?

Le Maroc est un pays africain clé parmi les pays à revenu intermédiaire. C'est un pays qui place la sécurité routière au cœur de ses politiques publiques et qui déploie une nouvelle stratégie nationale de sécurité routière pour 2016-2025. Cette dernière définit des objectifs ambitieux : réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d'ici 2025, avec un objectif de réduction intermédiaire de 25% au cours des cinq prochaines années.

·Êtes-vous satisfait du résultat de l'atelier ?

J'ai été impressionné par la contribution des partenaires locaux à l'atelier international sur les politiques et les programmes de sécurité routière. Leur volonté de sauver des vies sur les routes était vraiment sensible au travers des interventions de certains orateurs marocains. J'ai été vraiment satisfait d'apprendre que les autorités marocaines ont pu stabiliser le nombre de morts sur les routes du Royaume et que le Maroc planifie d'autres étapes concrètes dans un avenir proche. Le Maroc a encore un grand potentiel d'améliorations concrètes et le Comité de l'AIPCR dans son ensemble attend avec impatience les prochains succès des autorités routières marocaines.

·Quels éléments de votre programme de travail ont été traités comme points focaux ?

Le Comité technique C.1 de l'AIPCR traite des politiques et des programmes de sécurité routière. L'objectif de cette équipe de l'AIPCR est de définir ces stratégies et mesures permettant aux autorités routières et aux opérateurs de promouvoir la sécurité et l'efficacité du transport routier, y compris la sécurité des personnes et des biens sur le réseau. Promouvoir les connaissances disponibles sur tous les aspects de la sécurité routière et encourager la mise en œuvre de pratiques positives est clairement au cœur des activités de l'AIPCR.

·Quelle méthodologie est utilisée et quels sont les résultats escomptés ?

Dans le cycle actuel, le Comité technique de l'AIPCR C.1 est responsable de la mise à niveau du Manuel de sécurité routière de l'AIPCR en tant que ressource en ligne complète ; il s'appuie sur un large éventail de connaissances et d'expériences établies par les experts de l'AIPCR. Néanmoins, nous ne sommes pas les gestionnaires exclusifs du Manuel de sécurité routière : en fait, nous partageons cette responsabilité avec le Comité technique C.2 de l'AIPCR, qui regroupe les experts de l'AIPCR en matière de mesures techniques et de comportement humain en matière de sécurité routière. Ils sont eux aussi fermement attachés à notre objectif commun de développement du Manuel.

Le Comité technique C.1 de l'AIPCR traite également d'un deuxième sujet. Nous étudions la mise en œuvre des politiques routières nationales et leur évolution. À cette fin, un questionnaire est actuellement en cours d'élaboration pour être finalisé et approuvé avant la prochaine réunion du Comité.

·Comment travaillez-vous sur le développement du Manuel conformément aux trois langues de travail de l'Association (anglais, français et espagnol)?

Aujourd'hui, notre manuel est accessible au public, mais seulement en anglais. Les versions française et espagnole ont déjà été élaborées grâce au soutien de la Banque mondiale. L'AIPCR a organisé un examen technique complet des deux traductions, et le Manuel sera bientôt disponible dans les trois langues de l'Association.

·Quelles seront les prochaines étapes pour la mise à niveau du Manuel de sécurité routière ?

Ces traductions renforceront l'accessibilité du Manuel au niveau mondial. En plus, une mise à niveau cohérente du contenu est en cours de développement : au cours des prochains mois, les premières versions des mises à jour par chapitre seront achevées.

De plus, plusieurs études de cas sont en cours de collecte et de validation et seront déposées sur le site web du Manuel avant la fin 2017.

·Comment évaluez-vous les progrès des groupes de travail du Comité ?

La réunion du Comité technique de l'AIPCR C.1 à Marrakech a bénéficié du grand dynamisme de nos membres et de leur volonté commune de progresser, conformément au Plan stratégique de l'Association.

Le travail acharné qui a été apporté par toutes les parties prenantes a abouti à une réunion extrêmement réussie : cela nous aide certainement à mettre en œuvre le plan de travail pour le cycle 2016-2019 de l'Association. Il a été développé grâce à un effort conjoint des agents de l'AIPCR, du secrétariat du Comité, des chefs de groupe de travail et des membres du Comité. Nos deux groupes de travail progressent ; les prochaines étapes ont été décidées avec des indications claires de responsabilités et de délais.

Notre rencontre au Maroc a marqué une étape intéressante dans la vie de notre Comité, grâce à l'opportunité offerte par les hôtes marocains. Je pense que j'exprime la pensée commune de tous les membres lorsque je déclare que notre Comité technique est redevable à nos hôtes marocains ! Nous avons une dette en termes d'hospitalité, d'amitié et, bien sûr, d'opportunité pour aller de l'avant.